Tristan CostaIl est un aspect des sociétés humaines qui est universel mais dont on parle peu, c’est l’utilisation en diététique de la chair humaine.
Anthropophagie pendant les famines
La société chinoise n’y a pas échappé pour différentes raisons. Il y eut, bien sûr comme partout ailleurs, de la consommation de chair humaine en période de famine, les dernières grandes famines (de 15 à 30 millions de morts) ayant eu lieu au XXe siècle à la suite des décisions politiques absurdes du Grand Bond en avant voulu par Mao Tse Toung. Pendant la Révolution culturelle, de nombreuses personnes furent également dévorées (environ 10 000), plus dans un esprit d’annihilation des corps que pour des vertus micronutritionnelles !
Mangez votre belle-fille !
Sous les Song (Ve siècle), le devoir de piété filiale incitait les belles-filles à se couper une partie de leur anatomie pour aider à guérir une belle-mère en mauvais point. Une belle-fille bien dodue était alors le gage du maintien en bonne santé de la matriarche de la famille !
Dans les Classiques de la MTC aussi…
Même les grands médecins, qui sont encore admirés aujourd’hui et dont on utilise les prescriptions, comme Li Shizheng dans son Bencao Gangmu, recommandent de manger différents organes humains en fonction des pathologies rencontrées.
À lire pour mieux comprendre : https://journals.openedition.org/ideo/379 de Solange Cruveillé
image CaiHuuThanh @ pixabay