Jean-Baptiste CapelleOn regroupe sous le terme « Classiques » les ouvrages qui servent, aujourd’hui encore, de référence pour la pratique de la MTC (ainsi, le médecin chinois Qin Bowei (1901-1970) les connaît parfaitement). Ils ont souvent été constitués par la compilation de connaissances jusqu’alors transmises oralement, évolutions des usages chamaniques, à une époque où l’Empire chinois s’organise et se structure. Cette volonté de structuration se reflète d’ailleurs dans ces ouvrages. Certains d’entre eux ont été perdus au fil du temps.
Les Classiques de référence de la MTC
Parmi les principaux Classiques arrivés jusqu’à nous, on trouve :
- Le Huangdi Nei Jing ou Classique interne de l’empereur jaune (en photo). C’est le plus ancien ouvrage de médecine chinoise traditionnelle. Il se divise en deux parties : le Su Wen et le Ling Shu. Son auteur ? L’empereur Jaune lui-même, un personnage mythique, qui interroge son ministre Qi Bo sur la médecine en général.
- Le Mai Jing ou Traité des pouls a été écrit par Wang Shuhe vers le IIIe siècle.
- Le Zhenjiu Jiayi Jing ou Classique Ordonné de l’acupuncture est considéré, en Chine, comme l’ouvrage ancien le plus important sur l’acupuncture. Cet ouvrage en 12 volumes, compilé par Huangfu Mi, a été l’un des premiers sur l’acupuncture et la moxibustion.
- Citons aussi le Binhu mai xue ou Étude des mouvements des vaisseaux de Li Shizhen et son Bencao gangmu ou Matière médicale classifiée, ouvrage de pharmacopée de référence.
À l’École Ling, nous basons nos enseignements et notre pratique sur ces classiques. Il faut, aux étudiants, un peu de temps pour les appréhender car leur lecture n’est pas des plus aisées. Nous reviendrons plus en détails sur chacun de ces classiques et sur leurs auteurs.