Le chinois est une langue tonale, c’est-à-dire que le même son, prononcé avec un ton différent aura un sens différent. Un ton ascendant ne signifiera donc pas que notre interlocuteur est étonné. Le français, lui, est une langue atonale dans laquelle le ton mis par le locuteur ne change pas le sens du mot mais en modifie la charge émotionnelle et donne un accès direct à ce que veut exprimer réellement celui qui parle.
Ces différences entre les structures linguistiques forgent notre cerveau dès la vie fœtale. Les enfants nés de mère chinoise et adoptés, avant de savoir parler, par des couples occidentaux, ont les mêmes régions du cerveau qui réagissent, en entendant la langue tonale chinoise, qu’un enfant chinois ayant appris le chinois petit.
Cela implique pour nous une incapacité à avoir la même structure corticale que les Chinois qui, eux, peuvent bénéficier des deux. Par contre, même si l’on ne peut rattraper ce qui n’a pas été acquis dans les débuts de la vie, s’immerger dans l‘apprentissage de la langue, même avec seulement du pinyin, permet de rentrer dans son fonctionnement, son impact sur les relations sociales, et donc sur la « culture », qui a participé à l’émergence de cette médecine.
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