Tristan CostaC’est un terme devenu très tendance dans tout ce qui est écrit autour des médecines parallèles : est-ce que cela a été validé par de l’EBM ? En cas de réponse négative, il faut se débarrasser au plus vite de ces techniques de charlatan inutiles et non scientifiques ! Malheureusement, l’EBM présente plusieurs écueils que nous allons essayer de lister ici.
Chercher l’innovation
D’abord, si l’on ne devait faire que ce qui a été prouvé, il n’y aurait pas d’innovation, la recherche de pratiques nouvelles sortant de nos habitudes de soin. Même au sein d’une même technique médicale, il faut sans cesse chercher à dépasser les barrières de notre propre ignorance thérapeutique.
Se méfier des études
Ensuite, les études peuvent entrer tout et son contraire, dans le cas des ventouses qui, en France, ont été interdites aux kinésithérapeutes, soi disant par manque d’efficacité et de preuves scientifiques, la mauvaise foi des autorités est sans limite car, en faisant une simple recherche sur PubMed, le site mondial de référence de l’EBM, l’on trouve très vite des études en montrant l’intérêt ou l’innocuité.
Attention aux biais cognitifs
Le conflit d’intérêt ou le biais cognitif sont des moteurs puissants pour ceux qui réalisent ces études. Pour cela, la lecture avec une grande acuité permet d’éviter de prendre pour argent comptant des résultats d’études réalisées par des humains dont on connaît tous les faiblesses.
Pas de différence entre les causes des pathologies
En ce qui concerne notre pratique, il n’y a rien de pire que de trouver une étude évaluant les effets de l’acupuncture sur la lombalgie réalisée sur des déclarations de lombalgie allant de la femme enceinte aux suites d’accident de voiture, de l’insomniaque avec des douleurs matinales ou même du maçon avec des douleurs vespérales. Nous savons tous que nous ne les traiterions pas du tout de la même manière.
Des études à lire :
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29185802/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34277583/