Traitement du paludisme avec l’armoise
En 2015, une chercheuse chinoise, le Dr Tu Youyou, a obtenu le prix Nobel de médecine grâce à ses recherches sur les principes actifs retrouvés dans l’armoise annuelle (Artemisia annuaire), utilisée depuis toujours par les Chinois pour traiter les cas de paludisme (malaria). Malgré cette utilisation ancestrale, la Chine n’avait pas réussi à contenir ce fléau, qui reste une des premières causes de mortalité au monde.
La clé est dans un manuscrit ancien
Ce qui est intéressant dans ses recherches est qu’au départ, elle et son équipe chauffaient le produit à ébullition, ce qui détruisait alors les principes actifs. À la suite de la lecture d’un manuscrit de 300 après J.-C. d’un certain « Ge Hong » le Dr Tu Youyou s’est aperçue que celui-ci recommandait de laisser la plante immergée dans de l’eau, puis de l’essorer, et de boire tout le liquide. Ils ont ainsi pu vérifier par l’expérience que c’était cette méthode qui donnait les résultats les plus probants.
Malgré tout ce savoir pharmacologique, la Chine, pour éradiquer la malaria, eut recours, au siècle dernier, aux épandages de pesticides pour tuer les moustiques vecteurs de ce fléau.
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