Le régime des moines boudhistes du temple de Shaolin est un régime végétarien, presque vegan car ils utilisent peu de produits animaux comme les œufs. En plus, dans leur alimentation de base, ils éliminent également les oignons, l’ail et toutes les saveurs piquantes, qui stimuleraient trop leurs émotions et les perturberaient dans leur recherche spirituelle.
A contrario, les poètes et certains moines d’autres sectes, eux, ne rechignent pas quand il s’agit de boire ou de manger épicé, justement parce que la recherche de ces sensations fortes leur servira à être créatifs, à trouver de l’inspiration pour écrire ou même à se confronter à une bouteille comme l’on se confronte à un ennemi !
Le vin devient même un moyen de percevoir, de sentir le Tao, ces mouvements subtils de l’univers que seul l’artiste arrive à retranscrire. Nous voyons donc là deux écoles : d’un côté les ascètes, qui cherchent à se développer par la restriction, l’interdiction des stimulations terrestres et, de l’autre, ceux qui ne refusent rien de ce qui peut élever leur esprit vers le ciel avant de retomber ivres sur la table d’une taverne, entourés de leurs semblables.
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